Quel est donc exactement ce produit appelé cannabidiol extrait du chanvre et qui investit aujourd’hui le marché des produits de bien-être et surtout celui des cigarettes électroniques ? Qu’en est-il des effets que sa consommation provoque et que dit la Loi à son sujet ?
Le cannabidiol ou CBD
On entend parler surtout de CBD et de e-liquide au CBD, mais que signifie cette abréviation ? CBD veut dire cannabidiol et est une molécule faisant partie des cannabinoïdes trouvables dans le chanvre qui est communément appelé cannabis. Elle diffère du THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) qui est également présent dans le chanvre par le fait qu’elle n’a pas de propriétés psychotropes et ne délivre donc aucun effet psychoactif. Ce n’est donc pas un stupéfiant. Le CBD peut se présenter sous la forme d’huile, de fleur ou de produits alimentaires. Le
cannabidiol est réputé avoir des effets apaisants, anxiolotiques et relaxants et est même utilisé par de nombreux vapoteurs de cigarettes électroniques dans le but de se débarrasser de leur addiction au nicotine présent en quantité dans les cigares et cigarettes. Il aurait aussi le pouvoir de combattre la sclérose en plaques.
A propos de la légalité de la culture et de la consommation de CBD
Le CBD est issu du chanvre et c’est la plantation de ce dernier qui est réglementée avec comme seul objectif l’interdiction du THC et non du CBD. Le Code de la santé publique est clair à ce sujet en disant que « sont interdis la production, la fabrication, le transport […] de cannabis, de sa plante et de sa résine, des produits qui en contiennent ou de ceux qui sont obtenus à partir du cannabis, de sa plante ou de sa résine » car c’est le cannabis qui véhicule le THC. Le chanvre qui sert aussi à fabriquer un tissu textile résistant dispose d’une exception à partir du moment où son taux de THC est inférieur à 0,2 %. En tout cas, le cannabidiol n’est pas concerné par les interdictions et certaines boutiques qualifient à juste titre leurs produits de « bons produits à base de chanvre » puisque ces derniers respectent les restrictions sanitaires et donc légales.
Point sur les discussions autour de sa commercialisation
Le cannabidiol est autorisé sur les marchés français et européen et à la consommation uniquement lorsqu’il est exempt de trace de THC. Son appellation « cannabis light » se justifie par la présence de 0 % de THC dans le produit qui le contient. A l’heure actuelle où le consommateur peut le trouver librement dans le commerce, il serait utile de rappeler que la condamnation dont la société marseillaise qui l’a lancé dans le monde du vapotage comme étant « la première vaporisateuse thérapeutique 100 % légale, déstressante et relaxante » date de 2014 et a été justifiée, non pas par le caractère illégal du produit, mais par le fait d’avoir pris la place de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament qui est jugée seule habilitée à faire une telle déclaration. Il est précisé aussi que le produit au CBD commercialisé doit être issu d’une plante contenant moins de 0,2 % de THC.
Le CBD est une substance issue du chanvre et autorisée à la production et à la commercialisation puisqu’il est prouvé qu’il est exempt de THC, cette substance qui se trouve à la base des stupéfiants. Il peut se présenter sous différentes formes pour une consommation destinée à produire des effets relaxants, apaisants, voire curatifs sur l’être humain.