La hantise des patients de la stomatologie, c’est la douleur pendant l’intervention. Aussi est-on en droit de demander si la mise en place d’un implant dentaire qui se fait certes sur une zone déjà dévitalisée est douloureuse étant donné qu’elle touche aux gencives et à l’os.
Anesthésie pour la pose d’un implant dentaire
Révolue est l’époque où le patient avait le choix entre être anesthésié et supporter la douleur d’un traitement stomatologique extrême. L’anesthésie systématique est aujourd’hui la règle en chirurgie dentaire. Elle s’impose puisqu’en voulant atteindre l’os mandibulaire ou maxillaire, l’intervention d’implantation dentaire passe par le périoste qui, contrairement à l’os, est innervé. D’ailleurs, elle traverse les gencives avant. L’injection de lidocaïne assure le caractère indolore de la
pose d’un implant dentaire tout au long de sa durée. Le chirurgien-dentiste accepte même la demande d’un patient qui désire subir une anesthésie générale pour peu que ce dernier soit prêt à en supporter le coût. Dans ce cas, l’intervention d’un médecin anesthésiste sera sollicitée par le médecin dentiste.
Des cas particuliers d’implantation
Il est des cas où la greffe osseuse s’impose puisque l’os d’accueil serait trop fin pour supporter efficacement l’implant. Cela arrive notamment pour les dents rattachées aux sinus maxillaires ou tout simplement parce que le patient, âgé, aura perdu beaucoup de sa densité osseuse. Dans un tel cas, le chirurgien-dentiste sera amené à procéder soit à la greffe osseuse, soit à l’élévation du sinus par comblement avant la pose d’un implant dentaire. Cette intervention touche à plus de nerfs et nécessite donc plus d’anesthésiant. Dans tous les cas, comme l’effet du produit anesthésiant s’estompe peu à peu pour finir par disparaître, des antidouleurs seront prescrits par le médecin dentiste, mais aussi des analgésiques et des anti-inflammatoires pour les cas où les gencives sont plus travaillées.
La gestion des gênes post intervention
Quelle que soit la douleur ressentie après la dissipation des effets de l’anesthésie, elle est de loin inférieure à celle d’une extraction dentaire. Néanmoins, l’inflammation de la gencive va faire gonfler cette dernière mais pas durablement quand même. Pour ce qui est la cicatrisation des zones d’incision, la douleur se gère avec les antalgiques ordinaires. Pour la plupart des cas lorsqu’il s’agit des dents de devant, il est nécessaire de mettre en place une prothèse provisoire après la pose de l’implant puisque la fixation de la couronne prothétique devra attendre la consolidation de l’os autour de la racine artificielle. Autrement, le patient peut juste patienter un peu avec une édentation qui vit ses derniers jours, au pire, ses dernières semaines.
Même si on ne pourra jamais dire que le processus d’implantation dentaire est totalement indolore, on peut dire que la douleur ressentie pendant et après les interventions sont bien moindres que pour l’extraction dentaire. En tout cas, les avantages de l’implant par rapport aux autres solutions de comblement valent la peine de supporter quelques gênes passagers.